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  • Chelsea

Une élection pimentée !

Chapitre1.5


Résumé : M. Thomas découvre que Stella et Stuborne Parnie ont déménagé au village deux ou trois semaines auparavant. Ceux sont sûrement leurs voix qui ont fait élire Harry Parnie le nouveau maire du village.


- Réunion générale ! hurla M. Thomas dans le microphone du téléphone.

Dix minutes plus tard mes parents et moi arrivons dans la maison en pierre des Thomas. Elle est mignonne cette maison (certes pas aussi mignonne que celle des Parnie). Et puis leur maison (celle des Thomas) est plus chaleureuse que mignonne ce qui lui donne une allure montagnarde⛰🏔. Son portail en bois, sa petite rampe blanche pour accéder à l'entrée de la maison sans oublier son toit en ardoise lui donnent une ambiance plus que chaleureuse.

Nous (Mélissa, ses parents, mes parents et moi) écoutons tous les explications très claires de M. Thomas. Nous en concluons qu'il faut avertir l'ancienne mairesse Mme. Jaquemonde au plus vite !

- Je vos écote, annonça cette dernière de sa voix sèche et perçante.

Ce que je déteste le plus chez Mme. Jaquemonde c'est sa voix, elle est à son image. Notre ancienne maire a aussi une désagréable manie de rouler les R et de prononcer les OU, O. Elle a bien fait de démissionner de ses fonctions de maire pour aller à l'armée militaire car elle me faisait froid dans le dos.

- Et bien, c'est au sujet des élections municipales, commença M. Thomas. Je voulais vérifier le registre d'émargement et....

- Porrrquoi verrrifier le rrregistrrre d'émarrrgement ?

- Ben parce que je voulais vérifier qu'il n'y avait pas de triche... dit la voie fébrile de M. Thomas.

- Bien évidement qu'il n'y a pas eu de trrriche ! Vos me suspectez d'avoirrr trrricher ? Mais c'est une honte.

- Non, pas du tout.

- Bon rrreprrrenez.

-...

- Vite sinon je parrrs, vos me faite perrrdrrre de mon prrrrécieux temps ! dit-elle d'un ton agressif.

-Heu... J'ai vu le nom de Stella et Stuborne Parnie dans le registre. Ils ont déménagé il y a une ou deux semaines et ont eu le droit de voter ! C'est inter...

- Môssieurrr Thomas, je suis au corrrant de tot ça, c'est moi même qui leurrr ai donnés la perrrmission de povoirrr voter. C'était juste porrr ça ? demenda-t-elle sur un ton nettement plus doux.

Pour toute réponse M. Thomas hocha sa tête démoralisée en haut puis en bas.

- Bon je vais rrretorrrner à mes affaires. Bon vent ! Et elle s'en alla.


- Bon au moins on a tenté le tout pour le tout, dit la voix rassurante de Mme. Thomas.

- Oui c'est vrai c'est une vieille peau de vache celle-là, renchérit Mélissa !

- Quel manque de politesse, dit ma mère.

En quelques minutes le salon paisible des Thomas devint un salon agité et pénible car tout le monde veut exprimer à voix haute son opinion sur la conduite de Mme. Jaquemonde. C'est là que l'idée du siècle me vint à l'esprit !

- J'ai une trop bonne idée ! m'exclamai-je. Mais comme d'habitude personne ne m'écoute.

- P'pa, j'ai une idée, dis-je poliment à mon père.

- Ne te mêle pas des histoires de grands, va plutôt jouer avec Mélissa dans sa chambre.

- MA-MAN ! J'ai une idééée ! continuais-je en assistant bien sur le E de idée.

- Ouh, ouh ? tu m'écoutes quand je parle ? continuais-je en tirant sur sa veste.

- Chelsea, arrête et va dans la chambre de Mélissa. répliqua cette dernière.

- Mélissa, j'ai une trop bonne idée mais personne ne veut m'écouter...

- Ah, fallait le dire plus tôt. Il suffit de crier stop et tout le monde va t'écouter.

- STOP !

- Qu'est-ce qui te prend de crier comme ça ? me gronde gentiment Mme. Thomas.

- Oh mais tu ne sais pas faire, il faut insister sur le O : STOOOOOP !

Plus aucun bruit, tous les regards braqués sur Mélissa et moi.

- Chelsea a eu une bonne idée ! dit-elle simplement.

- Il n'y a pas une loi ou un truc du style qui dit que les nouveaux citoyens d'un village ne peuvent pas voter avant d'avoir passé un an dans le village ?

- Si, il y a un truc comme ça.

- Mais pourquoi tu nous l'a pas dit plus tôt ? me demande ma mère en extase total pour mon plan ou plutôt pour ma question.

- Mais t'es un génie de la lampe toi ! me félicite mon père.

- Depuis le temps que je le dis... grommelais-je.

- Bravo, tu m'a redonné espoir ! Rendez-vous lundi prochain devant chez moi ! Dit M. Thomas.

🗓📆Lundi prochain devint lundi qui arrive. Lundi qui arrive devint après-demain. Après-demain devint demain. Demain devint aujourd'hui.

Nous nous précipitons chez les Thomas. Ces derniers étaient déjà dans la voiture, il ne restait plus que nous avant d'y aller.

- Dépêchez-vous de rentrer dans la voiture ! nous recommanda M. Thomas.

- On va où et c'est quoi le plan ? demanda ma mère essoufflée par ce petit footing matinal.

- Le plan, il n'y en a aucun, nous répondit-il.

- Et en ce qui concerne le lieu ? demanda mon père intrigué.

- Nous allons au tribunal...


A suivre...


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